Transport maritime et fluvial

Le transport maritime et fluvial regroupe les activités de la flotte et des ports de commerce maritimes et fluviaux. Le périmètre s'élargit ainsi à la navigation intérieure, à des fins d'harmonisation avec la future base européenne de données sur les activités maritimes. L'activité de la flotte comprend le transport de marchandises et le transport de passagers. L'activité des ports maritimes et fluviaux regroupe l’exploitation et l’organisation générale des ports, les services portuaires au navire et à la marchandise. Les ports militaires sont exclus.

Activités portuaires

Les services portuaires maritimes et fluviaux

1. Code NAF 63.2C : exploitation des ports maritimes et fluviaux (dont établissements portuaires), consignation maritime, entretien et maintenance des navires (hors réparation), pilotage, remorquage, lamanage, sauvetage en mer, renflouement des navires, signalisation par phares et balises. A partir de 2008, changement de périmètre (code NAF 52.22Z: services auxiliaires des transports par voie d'eau) : entretien et maintenance relèvent de la réparation navale.
2. Salarié et non salarié, moyenne annuelle en équivalents temps plein
Sources : 2001-2007 SOES/EAE, 2008-2010 Insee/Esane

Emplois directs dans les «grands ports maritimes»

1. Dont administration des Affaires maritimes
2. Pilotage, remorquage, lamanage, manutention, armements, agences maritimes, consignation, courtage, transit.
3. Données provisoires
Source : MEDDTL/DGITM, enquête annuelle auprès des grands ports maritimes, services maritimes et services douaniers (différente des enquêtes sectorielles INSEE)

Chiffres-clefs de la manutention portuaire

1. Code 63.1A (NAF 2003) jusqu'en 2007. Code 52.24A (NAF 2008) à partir de 2008.
2. Effectifs salariés au 31/12. Estimation 2008.
Sources : 2000-2007 INSEE/SUSE, 2008-2010 Insee/Esane

Le trafic des ports français

Observations

  • La contraction de l’économie a affecté principalement le trafic de vracs, mais la reprise est sensible dans les vracs secs.
  • Les trafics de diverses ont été moins touchés. Au niveau mondial, le trafic conteneurisé est resté dynamique et a atténué dans une certaine mesure l’effet négatif de la situation économique sur cette catégorie.
Source : MEDDTL/DGITM/PTF4

Trafic conteneurisé en Europe

Les volumes de trafic conteneurisé ont été affectés par le ralentissement économique sans que la hiérarchie des ports en ait été bouleversée. L’Europe du nord maintient sa domination. En Méditerranée occidentale, les ports espagnols sont les plus dynamiques.

Sources : CNUCED/RMT, Eurostat

Trafic conteneurisé international

  • C’est en 2009 que la contraction de l’économie mondiale a été particulièrement sensible. Après deux décennies de croissance pratiquement continue, avoisinant les 10% annuels, les volumes de trafic conteneurisé ont baissé en 2009 d’environ 9%, les échanges Asie-Europe baissant même de 9,5%. La dépression économique de 2009 a été suivie d’une reprise en 2010, inégale selon les régions. La Cnuced estimait la croissance de trafic maritime conteneurisé à 11,5% en 2010.
  • Au niveau mondial, la suprématie des ports chinois se renforce. Singapour arrive en tête pour le trafic conteneurisé. Le premier port non chinois est coréen (Busan, 5e). Rotterdam se place en dixième position.

Trafic conteneurisé des ports mondiaux (indice 100 en 1995)

Sources : FMI (PIB et échanges), CNUCED/RMT

Les quinze premiers ports mondiaux de conteneurs (millions d'EVP)12

1. Les ports non renseignés sur 2000 n'apparaissaient pas dans le classement.
2. Les statistiques de Singapour excluent celles du port de Jurong.
Source : CNUCED/RMT

La flotte de transport maritime

1. Fret et passagers. 2001-2007 : codes NAF (2003) 61.1A et 61.1B. 2008-2010 : codes NAF (2008) 50.10Z et 50.20Z. Estimations 2008 à partir des indices d'évolution du CA et des caractéristiques d'entreprises.
2. nd: non disponible, s: secret statistique
3. Effectifs salariés au 31/12.
Sources : Insee/Suse, Insee/Esane

Observations

  • Au plan mondial, la contraction des économies occidentales et des échanges a coïncidé avec l’entrée en flotte d’un flux croissant de vraquiers et de porte-conteneurs. Les armements ont tenté de résoudre partiellement le problème par l’utilisation d’un plus grand nombre de navires sur les lignes régulières et le ralentissement des voyages ; par le déclassement accéléré des navires vieillissants ; par le désarmement temporaire.
  • La reprise de 2010 a été sensible pour le trafic conteneurisé et plus lente pour le trafic pétrolier.
  • Le trafic qui concerne la France reflète les tendances internationales ; il a montré une contraction en 2009 et une reprise en 2010 notamment pour les trafics de marchandises diverses et de vracs secs.

La flotte française de commerce

Flotte de commerce sous pavillon français1

1. Navires de plus de 100 jb, affectés au transport de passagers, de marchandises au long cours ou au cabotage.
Source : Ministère chargé des Transports

Observations

  • On note une légère baisse du nombre d’unités d’une capacité supérieure à 100 jb de la flotte sous pavillon français, de la mi-2009 à la fin de 2011, mais le maintien de la capacité totale. La capacité unitaire tend ainsi à augmenter.
  • L’âge moyen de la flotte était de 8,7 ans au 1er janvier 2012, contre 6,8 ans au 1er juillet 2009. Ce vieillissement est à relativiser par rapport à l’âge moyen de la flotte mondiale de commerce, début 2012 : 17,5 ans.
  • Si l’on tient compte des petites unités, la flotte sous pavillon français comprend 5400 navires au total, dont le tableau des « autres navires de service » donne un échantillon complémentaire.

Autres navires de service sous pavillon français

Source : Armateurs de France

La flotte mondiale de commerce

  • Dans un contexte de ralentissement économique en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, la flotte mondiale de commerce a continué à enregistrer une croissance régulière de sa capacité, malgré les surcapacités sensibles notamment sur les marchés de vracs.
  • La part des porte-conteneurs dans la capacité totale continue de croître sensiblement.
Sources : CNUCED, IHS Fairplay

Transport fluvial

Le transport fluvial est le transport de marchandises et de passagers par voies navigables. Les voies navigables sont les fleuves, rivières, lacs et canaux sur lesquels des navires de capacité d'emport supérieure ou égale à 50 tonnes peuvent naviguer normalement en charge (source : Eurostat).

1. Code NAF 61.2Z pour 2001-2007. Codes NAF (2008) 50.30Z et 50.40Z pour 2008-2010.
2. Estimation pour 2008.
3. Effectifs salariés au 31/12 pour 2001-2007. Nb de poste rémunérés dans l'année 2008. Estimation 2009.
Sources : Insee/Suse, Insee/Esane

Observations

  • Le trafic fluvial de marchandises a connu une hausse lente d’environ 15% sur la décennie 2000 et une forte cyclicité. Le trafic de conteneurs seul, certes modeste en volume, a doublé sur la même période, sa croissance étant assez régulière.
  • La part des armements sous pavillons étrangers se situe à environ 35% et reste à peu près stable.
  • Le bassin de la Seine a attiré 49% du trafic fluvial de marchandises en 2009, en tonnes-km.
  • En Europe, la conjoncture récente a été marquée, en 2009, par une contraction du trafic. La reprise de 2010 est très sensible en Europe du nord et en Roumanie, plus qu’en France.
  • Pour l’avenir, le projet de canal Seine-nord Europe, qui implique trois pays, constitue aujourd’hui le dossier le plus important du secteur fluvial français. La liaison fluviale Île-de-France-Escaut-Amsterdam, prévue pour 2017, aurait pour objectif de reporter une part de trafic routier vers le fluvial et de contribuer à la résolution des impacts environnementaux.
Source : VNF, comptes des transports
Source : Eurostat