Agir à terre contre la pollution en mer
Installation de poches de moules “sentinelles” près d’une zone de rejets d’eaux usées.
Crédit : Ifremer, Marc BOUCHOUCHA
Les données de la surveillance de l’état chimique de la mer sont essentielles pour évaluer l’efficacité des actions de lutte contre la pollution d’origine terrestre vers la mer et déployer des mesures correctives si nécessaires dans le cadre de notre politique contractuelle. C’est tout l’enjeu des contrats de baie, des contrats d’agglomération, des contrats spécifiques au monde industriel que nous engageons avec les acteurs concernés.
Citons l’exemple de la rade de Toulon. Les premiers suivis menés par le réseau RINBIO montraient la présence de mercure, de plomb, de fluoranthène, d’hydrocarbures, de PCB et de DDT à des doses au-delà des seuils réglementaires. « Or, cette zone est au cœur d’enjeux forts en matière de qualité des eaux, de baignade, d’activités aquacoles et conchylicoles, relève Pierre Boissery. Les contrats de baie successifs soutenus par l’agence de l’eau depuis 2003 ont permis d’accélérer les travaux de lutte contre la pollution d’un montant de plus de 52 M€.
La politique contractuelle portée par l'agence de l'eau.
Crédit : AERMC
L’opération « Professionnels, Protégeons la baie » (PRO BAIE 2013-2018) a, par exemple, permis d’engager 280 audits environnementaux dans des entreprises de divers secteurs (automobile, mécanique, chimie, BTP, carénage de bateaux) pour identifier les travaux nécessaires à la mise en conformité de leurs rejets polluants. Les travaux engagés pour respecter les normes environnementales se sont élevés à 10,3 M€. Sur la base de ces diagnostics, certaines entreprises ont ainsi amélioré leur raccordement aux réseaux d’assainissement, leur aire de lavage, le prétraitement ou le traitement de leurs eaux usées, leur gestion et traitement des déchets dangereux…
Autant d’actions concrètes qui ont permis de réduire les impacts de leurs rejets sur le milieu marin.