Qualité sanitaire

Produits chimiques, bactéries issues des égouts ou d’épandages agricoles, nitrates qui font proliférer les microalgues parfois toxiques… le milieu marin reçoit de nombreux éléments issus des continents. Les organismes marins qui absorbent ces éléments peuvent présenter un risque pour les consommateurs. L’Ifremer surveille la contamination des coquillages et la qualité des eaux. L’institut transmet ses données aux pouvoirs publics, qui décident des interdictions ou limitations à mettre en place pour éviter le risque pour les consommateurs et baigneurs. 

Comprendre

Les microalgues toxiques, quels risques pour les humains ?
Diarrhées, paralysie, amnésie… en l’absence de précautions, les consommateurs de coquillages et poissons peuvent s’exposer à des empoisonnements. Pourtant ce ne sont pas ces animaux qui sont en cause, mais ce qu’ils ont eux-mêmes mangé : des microalgues toxiques. L’Ifremer surveille l’abondance de ces microalgues toxiques en mer pour alerter lors de proliférations. L’institut cherche à comprendre ces petits organismes et à anticiper les épisodes de proliférations, pour mieux accompagner les professionnels de la mer qui sont impactés.

Données marquantes

Carte

Contamination chimique en méditerranée

20 ans de suivi de la contamination chimique en méditerranée

À l'Ifremer sur le sujet

Unités de recherche & Délégations

UMR LEMAR

Laboratoire des sciences de l'environnement marin (UMR)
Roscoff, Argenton, Plouzané

Unité MASAE

Unité Microbiologie Aliment Santé Environnement
Nantes

Unité ASIM

Unité Adaptation et Santé des Invertébrés Marins
La Tremblade

Unité EMMA

Unité Expérimentale Mollusques Marins Atlantique
Bouin, La Tremblade

Unité Littoral

Laboratoires Environnement Ressources
France métropolitaine

Unité PHYTOX

Unité Physiologie et Toxines des micro algues toxiques et nuisibles
Nantes

Infrastructures de recherche

ILICO

Observer et comprendre les zones côtières et littorales

La Flotte océanographique française

18 navires et 5 engins sous-marins

Vos questions, nos réponses

Les huîtres, comme d’autres coquillages, sont des filtreurs. Elles se nourrissent en filtrant l’eau de mer. Lorsque l’eau de mer contient des bactéries pathogènes, ou des microalgues toxiques, celles-ci peuvent s’accumuler dans le coquillage. L’huître devient alors dangereuse pour le consommateur, surtout lorsqu’elle est consommée crue. L’Ifremer déploie des réseaux de surveillance pour éviter ce risque. Lorsque l’eau ou les coquillages sont trop chargés en éléments toxiques, les pouvoirs publics peuvent décider l’arrêt temporaire de la vente des huîtres.

Une trop grande utilisation d’antibiotiques peut conduire à la prolifération de bactéries résistantes à ces antibiotiques. Il peut s’agir d’antibiotiques utilisés dans les élevages (certaines écloseries d’huîtres en utilisent), mais aussi des antibiotiques utilisés par les humains, ou pour l’élevage agricole. Les élevages d’huîtres étant situés près des côtes, ils peuvent être exposés à ces effluents issus du continent. Les bivalves filtreurs (les huîtres, les coquilles saint-jacques, les moules…) ont une capacité à concentrer des microorganismes et sont parfois consommés crus, ce qui favorise une exposition directe de l’homme à des bactéries résistantes si elles existent.