Concours de l'été : des noms pour le canyon de Capbreton !

Vous trouverez ici tout le nécessaire pour jouer avec nous à ce concours de toponymie !

Le principe même des sciences participatives est d’associer la recherche scientifique au public, aux passionnés.

Ici, l’Ifremer et le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) proposent au public un échange participatif visant à inventer des noms suffisamment pertinents pour le Gouf, de façon à ce qu’ils puissent devenir pérennes, voire inscrits sur les cartes marines.

Nous avons choisi de nous limiter à la partie située dans les eaux françaises, c’est-à-dire la tête du canyon et les trente premiers kilomètres de son cours.

Toutes les informations techniques et scientifiques nécessaires sont fournies aux participants, ainsi qu’un règlement sommaire, pour qu’ils puissent jouer et proposer un ou plusieurs noms en accord avec chaque lieu.

Pour trouver un nom, il ne faut pas craindre de faire jouer son imagination en l’associant avec une forme, un animal, une silhouette, un personnage connu ou légendaire, un événement, une œuvre, une émotion, un relief, ou tout autre registre, tant que cela reste cohérent avec le lieu en question.

Et qui sait, vous deviendrez peut-être l’heureux gagnant, l’inventeur d’un toponyme qui sera inscrit à tout jamais sur les cartes marines !

La participation :

• Participation ouverte à tous
• Un participant peut concourir pour un, plusieurs ou tous les lieux
• Nombre de proposition par lieu : 1 seule proposition par adresse mail
• Calendrier : concours ouvert du 5 juillet au 22 août

Informations à fournir pour un lieu :

• Nom, prénom, adresse mail
• Toponyme proposé et argumentaire (100 mots max)
• Accord/refus pour la mention de ses noms et prénoms en cas de proposition retenue

Un comité sera chargé de sélectionner les toponymes qui seront dévoilés le 12 septembre lors de la 4è Journée du Gouf. Les noms sélectionnés seront ensuite proposés au SHOM.

La toponymie, à quoi ça sert ?

Tant qu’une chose n’est pas nommée, elle n’existe pas. C’est d’autant plus vrai avec le monde sous-marin, caché à nos yeux. Sur terre, la moindre colline ou rivière porte un nom, qui évoque une histoire, une forme, une époque, une culture. Les fonds marins représentent les deux tiers de la planète mais on ne les connaît que trop peu.

Proches de nos rivages, existent pourtant des merveilles géologiques cachées sous la surface : monts, vallons, méandres, arêtes, falaises ou terrasses remarquables… Une fois cartographiées, reste à leur inventer des noms pour les faire exister et permettre à tous de s’approprier ces paysages.

L'histoire du Canyon sans noms de Capbreton

Nous avons, dans le sud des Landes (juste avant le Pays basque et les Pyrénées), un remarquable canyon sous-marin connu des géologues du monde entier, car il est relié au littoral, ce qui est très rare. Il commence devant la plage d’Hossegor et le port de Capbreton, dans l’ancien lit du fleuve Adour. C’est le Gouf de Capbreton.

Long de 300 km, parallèle à la côte espagnole, ce canyon sous-marin finit dans la plaine abyssale du golfe de Gascogne par 4 800 m de fond. Sa présence est connue depuis longtemps, mais il n’a été cartographié qu’au 20^e siècle. Cet extraordinaire patrimoine géologique qui commence à 300 m de nos plages, est un haut-lieu de la biodiversité, il fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques et on célèbre même une « Journée du Gouf » en son honneur, à Capbreton.

Sur les cartes on trouve quelques roches qui portent un nom, sans doute attribué par les pêcheurs, mais rien n’a évolué depuis la carte marine de Beautemps-Beaupré en 1826. On trouve bien, ici et là, quelques appellations usuelles pour des zones de pêche, mais les reliefs remarquables du canyon, mis au jour par la cartographie moderne, ne portent encore aucun nom…