Congrès One Ocean Science : pilier scientifique de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan

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L'Océan a besoin d'efforts probants et unifiés de toute urgence pour faire face à son état critique. La communauté mondiale devra prendre des décisions en ce sens lors de la troisième conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025. Pour s'assurer que les décisions politiques qui y seront prises s'appuient sur la science, l'Ifremer et le CNRS organisent en amont, du 3 au 6 juin à Nice, le congrès scientifique international One Ocean Science (OOSC) qui réunira 2 000 experts du monde entier.

L'Océan est un bien commun mondial et une ressource essentielle à la prospérité et au bien-être de l'humanité. Il joue un rôle crucial dans la régulation du climat et dans la subsistance de trois milliards de personnes, dont la grande majorité vit dans les pays en développement. Les rapports d'organismes faisant autorité tels que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le Groupe international sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et l'Évaluation mondiale des océans (EMO) ont mis en évidence l'état alarmant de la santé des océans et des écosystèmes marins, signalant un besoin d'action immédiat. À ce jour, la réponse mondiale à cette crise est encore loin d'être suffisante pour stopper et inverser le déclin accéléré des océans.

L'objectif de l’OOSC est de fournir aux chefs d'État et de gouvernement, à tous les participants de l’UNOC et à la société, des informations scientifiques complètes sur la santé, la dynamique et la trajectoire future de l’Océan, sur sa conservation et son exploitation durable, ainsi que sur les services qu'il procure à l'humanité. En s'appuyant sur la richesse de ces connaissances, des recommandations fondées sur la science seront formulées à l'intention des décideurs pour les exhorter à donner la priorité à l'Océan dans le cadre du développement durable et à accroître le financement de la recherche sur les solutions océaniques, les infrastructures et l'interface science-politique.

Le congrès scientifique international One Ocean Science en chiffres 

  • Plus de 1 800 scientifiques du monde entier réunis
  • 33 townhall (tables rondes)
  • 3 conférences phares accueillant chacune 3 conférenciers d’honneur, diffusées en direct
  • 500 présentations orales
  • 620 posters scientifiques
  • 1 cérémonie d’ouverture retransmise en direct
  • 1 soirée Arts et Science « For The Ocean » à l’Opéra de Nice
  • 4 ambassadeurs internationaux pour porter la voix de la science et de l’Océan

Quatre ambassadeurs pour porter la voix de l’Océan au plus haut niveau

Des figures emblématiques issues de divers horizons, toutes profondément engagées en faveur de la protection de l’Océan, seront les ambassadrices du congrès scientifique international One Ocean Science.

  • Alejandra Villalobos Madrigal est directrice exécutive de Amigos Isla de Coco (Faico), une organisation non-gouvernementale à but non-lucratif fondée au Costa Rica en 1994, dont l'objectif est de canaliser et de mettre en œuvre des ressources humaines, techniques et financières pour contribuer à la gestion efficace de l'aire marine de conservation des Cocos et des écosystèmes environnants et essentiels du Pacifique tropical oriental. Depuis 30 ans, Faico réunit avec succès les principaux acteurs locaux, régionaux et internationaux, et incarne un modèle de partenariat stratégique reproductible qui inspire les initiatives de conservation marine à travers le monde.
Alejandra Villalobos
  • Olivier Roellinger est un chef Français triplement étoilé, chevalier de la Légion d'honneur et commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. Installé depuis de longues années à Cancale, il exerce en étant très soucieux de la qualité et de l’origine des produits, notamment ceux de la mer, qu’il utilise dans sa cuisine. Il s’engage pour une pêche responsable et la protection des écosystèmes marins, notamment en tant que parrain de l'ONG Ethic Ocean. 
Olivier Roellinger
  • Sinaitakala Tukuʻaho est la princesse du Tonga, État de Polynésie du Pacifique Sud comportant plus de 170 îles. Elle représentera les habitants des îles, en première ligne face aux répercussions du dérèglement climatique, comme la montée des eaux. Elle portera la voix des savoirs traditionnels des peuples insulaires, en soutenant la justice climatique.
Sinaitakala Tukuʻaho
  • Boris Herrmann est skipper. En 2020, il devient le premier Allemand à participer au Vendée Globe, terminant à la 5e place. Boris Herrmann dirige la campagne A Race We Must Win depuis 2018, combinant la voile, la science et l'éducation. À bord de son navire, il embarque un laboratoire qui mesure de précieuses données sur l'Océan en partenariat avec l'Institut Max Planck de météorologie, GEOMAR et l'Ifremer. À travers le programme My Ocean Challenge, son équipe de voile professionnelle, le Team Malizia, sensibilise également les enfants du monde entier à l'Océan au changement climatique.

ECOP Insiders : les jeunes témoins du congrès

Neuf jeunes chercheurs, s'exprimant dans les neuf langues les plus parlées au monde, rendront compte, dans leur langue maternelle et sur les réseaux sociaux, des débats et des enjeux de l’OOSC. Baptisés les ECOP Insiders (ECOP, pour Early Carreer Ocean Professional), ils seront jumelés avec des étudiants du CELSA, l’école de journalisme et de communication de l’Université de la Sorbonne. En duo, ils publieront des contenus pour les réseaux sociaux qui viendront mettre en lumière les messages importants du congrès, pour rendre les discussions scientifiques accessibles aux jeunes du monde entier.

Le programme ECOP Insiders est piloté par le Réseau français des universités marines (RUM), Sorbonne Université, l’Université de Bretagne Occidentale et le comité d’organisation du congrès One Ocean Science (OOSC), avec le soutien du programme ECOP de la Décennie de l’Océan, de la Commission océanographique intergouvernementale, de la DG Recherche et Innovation de la Commission européenne, du CNRS et le soutien financier de l’Ifremer et du RUM. 

Qui sont les ECOP Insiders ?

  • Mascha Canaux, doctorante en éco-poétique et biologie marine à l'Université d'Angers et à l’Université de Perpignan Via Domitia, France/Allemagne (allemand).
  • Noémie Coulon, post-doctorante en écologie marine à l'Université de Montpellier, France (français).
  • Charlene Erasito, doctorante en biologie marine à l’Université de Bretagne Occidentale et à l’Ifremer, Fidji (anglais).
  • Joelle Habib, post-doctorante en écologie marine à Sorbonne Université et à l’Institut de la Mer de Villefranche, Liban (arabe).
  • Pedro de la Patellière, titulaire d’un master en biologie marine de l’Université de l’Algarve, France/Portugal (portugais).
  • Rhea Thoppil, doctorante en écologie marine à Sorbonne Université et à l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer, Inde (hindi).
  • Anastasia Tarasenko, post-doctorante en océanographie physique à Nantes Université, Russie (russe).
  • Clara Tomé, titulaire d’un master en droit de l’environnement à l’Université Rovira i Virgili, Espagne (espagnol).
  • Xinyu Wang, doctorant en hydrodynamique côtière à l’Université de technologie de Compiègne, Chine (mandarin).