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L’Ifremer porte le projet de lancement du premier laboratoire de recherche ouvert au public

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Oceanolab 2023 Oceanopolis

Montrer la science « en train de se faire » au grand public : tel est l’objectif d’Océanolab, laboratoire intégré au parcours du centre de culture scientifique Océanopolis. L’Ifremer porte le premier projet scientifique accueilli, avec une expérimentation sur l’huître plate et l’impact du changement climatique et de la pollution plastique. L’ouverture au public a eu lieu hier à Brest.

Océanolab est un concept unique pour s’immerger, observer des expériences scientifiques en direct et mieux comprendre l’impact du changement global sur la biodiversité marine.

L’aventure a commencé hier avec le projet MicroCO2sme, porté par une équipe de scientifiques de l’Ifremer et du CNRS. L’expérimentation concerne l’huître plate, Ostrea edulis, une espèce locale qui a été décimée en Europe par la dégradation de son habitat, la surexploitation et les maladies. Les chercheurs vont tester sa vulnérabilité aux menaces plus globales qui pèsent maintenant ces populations résiduelles et affaiblies : le dérèglement climatique, en faisant varier la température et le pH, mais aussi la pollution plastique selon des scénarios environnementaux réalistes et attendus à la fin du siècle. Concrètement, la salle Océanolab a été équipée de 12 aquariums de 300 litres qui permettront de tester ces facteurs un par un, ou de manière combinée pendant une année complète.

MicroCO2sme, c’est ainsi une expérience scientifique ambitieuse avec des attendus prometteurs pour faire avancer la recherche en environnement marin, mais c’est aussi une expérience humaine hors du commun.

« L’ouverture grand public que permet Océanolab va nous permettre d’aider à la prise de conscience collective sur les bouleversements majeurs que traverse notre planète. Car le changement climatique, les pollutions et l’érosion de la biodiversité ne concernent pas seulement les récifs coralliens à l’autre bout de la planète, mais aussi la biodiversité marine à notre porte. Avec cette expérience, on espère créer des émotions et alerter sur l’urgence d’agir », souligne Carole Di Poi, chargée de recherche à l’Ifremer et membre du LEMAR.