Les tortues marines au menu des scientifiques

Publié le
tortue
Deux articles portant sur les tortues vertes viennent de paraître dans les revues scientifiques Movement Ecology et Genes.

Les tortues vertes sous surveillance satellite

Afin de mieux connaître et donc mieux protéger les tortues vertes classées sur la liste rouge UICN des espèces en danger, 49 jeunes tortues ont été équipées de balises satellite et suivies entre 2010 et 2019. L’objectif ? Mieux connaître l’utilisation de leurs habitats (repos, alimentation…) dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien, l’une des principales régions  de reproduction et d’alimentation de cette espèce dans le monde.

L’étude de leurs déplacements a été réalisée dans cinq zones d’alimentation contrastées (La Réunion, Mayotte, Europa, Glorieuses et Juan de Nova). Elle a montré que les individus d’une même espèce peuvent présenter une grande variabilité de comportements (régimes différents, dynamiques spatiales…) entre sites, mais aussi sur un même site. Cette grande plasticité démontre la capacité des jeunes tortues à s’adapter aux conditions de l’habitat, très contrastées dans cette région du globe.

Les jeunes tortues emportées par les courants

L’autre étude, parue dans la revue Genes, vise également une meilleure connaissance des tortues marines pour des mesures de conservation efficaces. Elle intègre des données génétiques et océanographiques. L’objectif est de comprendre comment les courants océaniques ont un impact sur la dispersion et la connectivité des tortues tout au long de leur cycle de vie. Entre autre, cette étude précise que si toute la zone du nord du canal du Mozambique contribue très fortement à la production de jeunes tortues dans toute la région, l’isolement de La Réunion et la position très sud de l’île d’Europa en font des zones particulièrement fragiles pour ces populations aujourd’hui globalement menacées.