6 missions en appui aux politiques publiques

Personne en train de plongée en fond, des coraux en premier plan.

Plongée sur la biodiversité d'un récif corallien (Vairao, Tahiti).

L’action d’expertise de l’Ifremer consiste d’une part en des activités de surveillance du milieu marin, par exemple pour vérifier que des valeurs d’alerte ne sont pas atteintes, en lien avec des enjeux publics. Il peut s’agir d’autre part de réaliser des expertises ou émettre des avis pour des activités maritimes ou ayant des impacts sur le milieu marin. Ces activités se déclinent en six missions principales, basées sur des enjeux communs de protection de l’environnement et des citoyens.

La gestion durable des écosystèmes marins exploités

L’Ifremer supervise la collecte des données sur les ressources halieutiques et conchylicoles, notamment avec les moyens de la flotte océanique française. L’Ifremer émet également des recommandations pour la gestion de ces ressources. Ces données servent aux autorités publiques à allouer des quotas de pêche dans le respect des principes du développement durable.

La protection des consommateurs de coquillages

L’Ifremer contribue à surveiller les maladies, pollutions ou les proliférations d’algues toxiques qui peuvent affecter la qualité sanitaire des coquillages. L’institut conçoit des réseaux de surveillance dans ce domaine et supervise leur fonctionnement, scientifiquement et techniquement, pour le compte de l’État. 

La qualité des milieux marins et littoraux

L’Ifremer contribue à évaluer la biodiversité, la qualité des eaux et les pressions anthropiques sur le milieu marin. L’institut propose  la méthodologie d’évaluation. Il réalise certaines des mesures, seul ou conjointement à d’autres acteurs. L’Ifremer est très impliqué dans la mise en œuvre de la Directive cadre sur l’Eau (DCE) sur le littoral et de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM). 

Les énergies marines renouvelables 

L’Ifremer accompagner l’État tout au long de sa politique de développement des énergies marines renouvelables (EMR) : de la planification jusqu’au suivi scientifique des parcs, en passant par les étapes de débat public, d’état initial et d’autorisations environnementales. Concrètement, l’Ifremer apporte les connaissances et les méthodologies scientifiques nécessaires, par exemple des cartes de risque d’effets sur les ressources marines ou des protocoles de référence pour le suivi scientifique des parcs éoliens ou hydroliens. L’institut expertise aussi les dossiers d’autorisation environnementale pour les services instructeurs de l’État.  L’Ifremer apporte son appui à l’Etat pour la mise en œuvre de l’observatoire national de l’éolien en mer qui vise à améliorer et à mettre à disposition les connaissances scientifiques sur les impacts environnementaux des parcs éoliens offshore.

La souveraineté nationale et les grands fonds

L’Ifremer est chargé par l’État d’assurer la poursuite du programme d’Extension raisonnée du plateau continental (EXTRAPLAC), notamment autour des Outre-mer. Ces projets d’extension nécessitent l’acquisition de données au travers de campagnes en mer. Par ailleurs, l’institut détient deux contrats d’exploration concédés par l’AIFM (Autorité internationale des fonds marins) dans le Pacifique et l’Atlantique Nord sur les nodules et les sulfures polymétalliques. Il s’agit d’améliorer les connaissances sur ces ressources minières et sur les communautés biologiques qui leur sont associées. L’Ifremer s’attache en particulier à comprendre le fonctionnement des écosystèmes des grands fonds et à définir une stratégie d’évaluation et de suivi des impacts environnementaux d’une potentielle exploitation minière. 

Les risques naturels

L’action de l’Ifremer en matière de risques naturels est essentiellement centrée sur Mayotte. Elle fait suite à la découverte d’un volcan sous-marin en 2019, après une série de séismes sur l’île. La communauté scientifique s’est mobilisée pour comprendre ce phénomène nouveau et caractériser rapidement les risques pour les populations.