Cap sur la Barbade pour enquêter sur deux inconnues de l'équation climatique

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Les cumulus d’alizés, petits nuages de basse altitude, p eu couvrants, forment la « majorité silencieuse » des nuages surplombant l’océan tropical

Les cumulus d’alizés, petits nuages de basse altitude, p eu couvrants, forment la « majorité silencieuse » des nuages surplombant l’océan tropical.

Une mission aéroportée et océanographique d’envergure au large de l’île de la Barbade, dans les Caraïbes, s’apprête à étudier deux grandes inconnues du climat : les cumulus d’alizés et les tourbillons de petite échelle dans l’océan. Cette campagne internationale initiée par des chercheurs du CNRS en France et de l’Institut Max Planck en Allemagne avec leurs collègues de la Barbade, rejoints par des équipes américaines et britanniques, se déroulera du 20 janvier au 20 février 2020 et sera l’objet de nombreuses innovations en matière d’observation de l’atmosphère et de l’océan. Elle devrait aider à réduire les incertitudes sur la vitesse et l’amplitude du réchauffement futur.

Depuis quarante ans, les climatologues butent sur un paramètre dont dépend pourtant l’ampleur du réchauffement à venir : la sensibilité du système climatique à l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère2. Mais ils savent aujourd’hui que la manière dont les nuages réagissent au réchauffement est au cœur du problème.

Pour tenter d’y voir plus clair, la campagne internationale EUREC4A (Elucidating the role of clouds-circulation coupling in climate) co-dirigée par Sandrine Bony, du CNRS, et Bjorn Stevens, de l’Institut Max Planck, en partenariat avec David Farrell, de l’Institut pour la météorologie et l’hydrologie des Caraïbes, se penchera pendant un mois sur les cumulus d’alizés au large de la Barbade (Caraïbes). Ces petits nuages de beau temps intéressent grandement les climatologues : du fait de leur omniprésence dans les Tropiques, un léger changement de leurs propriétés pourrait avoir des conséquences importantes sur le climat.

Plus de 30 institutions de 11 pays participent à la campagne avec l'appui de la Flotte océanographique française. En France, 13 laboratoires ou structures du CNRS et de ses partenaires sont impliqués ; ils enverront une centaine de personnes sur le terrain.

Pour plus d'informations, lisez le communiqué de presse.