L’Ifremer et le Secrétariat d’Etat chargé de la mer s’engagent pour faire des sciences halieutiques une priorité en termes de recherche et d’expertise

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Hervé Berville et François Houllier ont signé la nouvelle convention cadre relative au soutien financier apporté par l’Etat à l’Ifremer en matière de collecte de données et d’expertise halieutique

Hervé Berville et François Houllier ont signé la nouvelle convention cadre relative au soutien financier apporté par l’Etat à l’Ifremer en matière de collecte de données et d’expertise halieutique.

L’Ifremer a accueilli pour la première fois sur son siège brestois Hervé Berville, Secrétaire d’Etat chargé de la mer, à l’occasion de son déplacement dans le Finistère. Après un temps de visite du centre et d’échange sur les enjeux actuels et futurs de l’institut, François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer, et Hervé Berville ont signé la nouvelle convention cadre relative au soutien financier apporté par l’État à l’Ifremer en matière de collecte de données et d’expertise halieutique.

Courant jusqu’à la fin de l’année 2023, la nouvelle convention signée par les deux parties conforte l’action de l’Ifremer en appui aux politiques publiques pour tendre vers une exploitation plus durable des ressources halieutiques.

Cette convention fixe les objectifs pour la mise à disposition et l’utilisation de ces données afin d’améliorer les connaissances sur les ressources halieutiques en métropole et en outre-mer, ainsi que pour l’expertise apportée par l’institut en soutien à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques des pêches maritimes. Elle complète ainsi les études scientifiques menées par l’Ifremer en partenariat avec les pêcheurs et financées par le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l'aquaculture (FEAMPA).

Cette convention prévoit la mobilisation de l’expertise de l’Ifremer en appui scientifique aux décisions des politiques publiques de la pêche, notamment sur des sujets-clés comme le Brexit, la gestion des pêches en Méditerranée ou les impacts de la pêche sur les écosystèmes marins. Elle prévoit également le déploiement d’actions structurantes nouvelles parmi lesquelles :

  • La valorisation d’Obsmer : lancé par l’Ifremer il y a 20 ans, ce programme d’observation de la pêche permet de mieux estimer les populations de poissons exploitées en apportant une vision fine, qualitative et quantitative, des captures commerciales et accidentelles, des débarquements et des rejets par type de pêche et par espèce.
  • La réalisation par l’Ifremer d’une évaluation des résultats sur la ressource et sur les flottilles concernées dans le cadre du plan de gestion pluriannuel pour les pêcheries démersales en Méditerranée occidentale, avec notamment l’amélioration des modèles d’évaluation des populations de poissons.
  • La participation de l’Ifremer au programme d’observation par caméra embarquée qui vise à mieux comprendre les captures accidentelles de mammifères marins par les fileyeurs du Golfe de Gascogne.
  • La participation de l’Ifremer au plan d’action pour une pêche durable déployé à Saint-Pierre et Miquelon avec pour objectif d’améliorer l’évaluation des populations exploitées de flétan, d’holothuries, de pétoncle, de crabe des neiges, de homard et de bulot.
  • Le déploiement de campagnes scientifiques à bord de navires professionnels pour permettre d’évaluer l’état des populations de crevettes en Guyane.

Cette convention, dont la durée est portée à 2 ans, offre ainsi un cadre pour la conduite des actions de l’Ifremer en appui au Secrétariat d’État chargé de la mer jusqu’au terme du contrat d’objectifs et de performance 2019-2023 entre l’État et l’Ifremer.

Cette rencontre a également été une opportunité pour le PDG de l’Ifremer et le Secrétaire d’État d’échanger sur le prochain contrat d’objectifs, de moyens et de performance 2024-2028 entre l’État et l’Ifremer. En lien avec la recommandation issue de la récente évaluation de l’Ifremer par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES), ils ont ainsi évoqué les contours d’un programme de recherches sur la pêche et sa contribution aux priorités de l’État telles que les connaissances halieutiques en Outre-mer et en Méditerranée, le soutien à une approche écosystémique des pêches et l’expertise française à l’international.