L'Ifremer modernise sa station de La Tremblade pour une aquaculture durable

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Vue aérienne de la station Ifremer de La Tremblade

Vue aérienne de la station Ifremer de La Tremblade.

Dédiée à l’étude des mollusques marins, la station Ifremer de La Tremblade a été rénovée et agrandie avec l’appui de la Région Nouvelle-Aquitaine. Les recherches qui y sont menées visent au développement d’une aquaculture durable afin de protéger la santé des consommateurs, des animaux et de l’environnement. L’inauguration a lieu aujourd’hui.

En présence d’Alain Rousset, Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, de Claudio Galderesi, Recteur délégué à l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation (ESRI), et de Guy Claireaux, Conseiller scientifique au Cabinet de la ministre de la Mer, Annick Girardin, François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer, et Pierre Labrosse, directeur du centre Atlantique de l’Ifremer, ont inauguré à 11h la Plateforme expérimentale Mollusques Marins et les laboratoires de la station Ifremer de La Tremblade.

Dédiée à l’étude des mollusques marins, la station Ifremer de La Tremblade vient de voir ses travaux de rénovation et de construction s’achever, après 3 années de chantier. Cette opération a été cofinancée par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2015-2020. La station est ainsi équipée de nouveaux bureaux et laboratoires de recherche qui viennent compléter les espaces déjà existants. Sa plateforme expérimentale a, quant à elle, été complètement rénovée et agrandie au profit de ses utilisateurs, internes et externes, dans l’objectif de leur offrir des outils analytiques et des moyens d’expérimentation de pointe.

« L’Ifremer dispose de tout un réseau d’équipes qui travaillent pour le développement d’une aquaculture durableLa station de La Tremblade est une pièce maîtresse au sein de cet ensemble qui œuvre à protéger la santé des consommateurs et des animaux dans le contexte « une seule santé » et à participer au développement de la filière conchylicole, face aux enjeux de changement global. »

François Houllier, Président – Directeur Général de l’Ifremer

« L’océan est notre passé, notre présent et notre avenir : à la fois thermomètre de l’activité humaine, laboratoire d’énergies et techniques nouvelles, et vaste champ de découvertes scientifiques. L’océan est ainsi l’un des grands enjeux du XXIe siècle, c’est pourquoi je me réjouis de la rénovation de la station Ifremer de La Tremblade, qui contribue à mieux le comprendre et le protéger. »

Alain Rousset, Président – Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine

La station Ifremer de la Tremblade, acteur majeur de l'axe Atlantique pour le développement d'une aquaculture durable

Rattachée au centre Atlantique, dont le site principal se situe à Nantes, et localisée à La Tremblade en Charente-Maritime, commune reconnue comme l’un des principaux centres ostréicoles du bassin de Marennes-Oléron, la station est idéalement située au cœur d’un écosystème porteur et dynamique au rayonnement duquel elle contribue par ses activités, tant à l’échelle régionale que nationale ou européenne.

Sur la façade Atlantique, l’Ifremer étudie les mollusques marins (huîtres plates, huîtres creuses, moules, palourdes, coques…) et leur environnement au sein de ses stations côtières de La Tremblade et de Bouin (Vendée). Celles-ci travaillent en étroite collaboration et en toute complémentarité, dans une démarche « One Health » (une seule santé) qui offre une vision intégrée de l’exposition de l’environnement, des animaux et des hommes aux contaminants biologiques et chimiques, ainsi que des effets sanitaires des changements globaux.

La station Ifremer de La Tremblade accueille une soixantaine de personnes — chercheurs, doctorants, ingénieurs et techniciens — qui s’intéressent aux écosystèmes littoraux et aux mollusques marins. Les équipes mènent ainsi des recherches dans les domaines de la génétique, de la santé et de la physiologie des bivalves, de l’écotoxicologie, des méthodes d’élevage, etc. Elles inscrivent leurs activités d’observation et de surveillance des eaux côtières et des ressources biologiques dans le cadre de réseaux nationaux qui sont coordonnés par l’Institut et sur lesquels elles s’appuient pour produire des expertises scientifiques en appui aux politiques publiques. Elles sont aussi en charge de laboratoires de référence (Laboratoire de Référence de l’Union Européenne (EURL) pour les maladies des mollusques marins ; Laboratoire National de Référence pour les maladies des mollusques bivalves).

Des moyens expérimentaux remarquables

Pour répondre aux effets de la dégradation de la qualité de l’eau littorale, entre autres liée au changement global, la station allie à la fois une forte technicité et des infrastructures remarquables. La reconnaissance de son expertise dans le domaine des ressources biologiques est fondée sur une recherche de haut niveau, éthique et respectueuse de l’environnement.

« Les activités de la station Ifremer de La Tremblade sont portées par des outils analytiques et des moyens d’expérimentation de pointeElles répondent aux défis de préservation de la biodiversité et d’exploitation durable des ressources marines, défis partagés par toutes les régions littorales. »

Pierre Labrosse, directeur du centre Ifremer Atlantique

Complémentaires dans leur expertise, les plateformes expérimentales de La Tremblade et de Bouin :

  • produisent et maintiennent des mollusques marins d’intérêt pour la recherche scientifique ;
  • mettent à disposition de leurs utilisateurs (internes ou externes) leurs installations et leurs animaux (plus d’un million de coquillages sont produits chaque année) pour des élevages et des expérimentations menés soit en conditions sécurisées (permettant par exemple de recréer tout type de milieux) soit en milieu naturel ;
  • développent des projets collaboratifs R&D innovants (nouvelles techniques de traitement des eaux pour la sécurisation des productions et expérimentations, optimisation de méthodes d’élevage).

Cette année, ces deux plateformes ont intégré AQUAEXCEL, un réseau européen de plateformes aquacoles, avec pour ambition d’accueillir des chercheurs européens et leurs projets.

Chiffres-clés de la station Ifremer de la Tremblade

  • 2,7 millions d’euros de travaux de rénovation,
  • dont 1,2 million financé par la Région Nouvelle-Aquitaine
  • 1 Plateforme Mollusques Marins (PMM)
  • 1 Laboratoire de Génétique et Pathologie des Mollusques Marins (LGPMM)
  • 1 Laboratoire Environnement Ressources des Pertuis Charentais (LER PC)
  • 2 unités de recherche
  • 2 laboratoires nationaux de référence
  • 1500 m² d’infrastructures expérimentales
  • 1600 m² de bassins de décantation
  • 57 salariés soit 19 % de l’effectif total du centre Ifremer Atlantique
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