La chasse aux blooms reprend : Phenomer met le cap sur l’UNOC
Image satellite d’un bloom de microalgues dans le sud Finistère.
Nantes Université, Pierre GERNEZ
Le programme Phenomer est dédié à l'observation et à l'étude des eaux colorées dues aux proliférations de microalgues le long des côtes, aussi appelées efflorescences ou blooms. Ce projet vise à associer les citoyens pour mieux comprendre ces phénomènes naturels et leurs impacts sur l’environnement marin. Bien que naturels, ces blooms sont surveillés de près par les scientifiques. Certains sont en effet nuisibles pour l’environnement, ou peuvent impacter l’aquaculture et les activités de loisir. S’ils sont très fréquents, ils peuvent aussi indiquer un déséquilibre de l’écosystème.
Un nouveau site web pour une expérience enrichie
Depuis le mois de mars, une nouvelle version du site internet Phenomer est en ligne. Totalement repensée, elle offre une expérience enrichie et adaptée à divers publics : citoyens, scientifiques, professionnels de la mer et relais locaux. Parmi les nouvelles fonctionnalités, on retrouve des modélisations 3D de microalgues, des accès aux dernières observations et des contenus pédagogiques interactifs.
La saison des eaux colorées a débuté au printemps. En téléchargeant l’application ou en se rendant sur le site internet, signaler une efflorescence est à la portée de tous.
Dans les prochains mois, une autre fonctionnalité basée sur l’imagerie satellite sera testée avant d’être accessible au public. Phenomer proposera ainsi aux citoyens de vérifier si les niveaux élevés de chlorophylle détectés par satellite se traduisent bien en mer par la présence d’une eau colorée. Grâce à cette nouvelle fonctionnalité le citoyen deviendra « chasseur de blooms ».
Un tour de France des microalgues à bord du Thalassa au départ de Boulogne-sur-Mer jusqu’à Nice à l’occasion de l’UNOC
Tout au long du premier semestre à bord du navire Thalassa, des scientifiques collectent des échantillons d’eau pour Phenomer, de la Mer du Nord à la Méditerranée en passant par l’Atlantique équatorial. En parallèle de l’échantillonnage au large, des élèves réalisent des prélèvements à quai : à Boulogne-sur-Mer avec Nausicaá, à la Tremblade, à Nantes, à Lorient avec le skipper Yoann Richomme, à Brest ou encore à la Seyne-sur-Mer. Autant d’opportunités pour ces élèves de visiter les stations de l’Ifremer qui y sont implantées.
Le 26 mai, une première présentation des échantillons aura lieu au centre Ifremer de Brest-Plouzané. L’ensemble des résultats sera ensuite exposé au public en juin à Nice, dans le cadre de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC).
