Le premier navire à capacité glace de la Flotte Océanographique Française, opérée par l’Ifremer, explorera le Pacifique et les pôles

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A l’occasion du One Planet - Polar Summit le 10 novembre 2023, le président de la République a annoncé la construction d’un nouveau navire océanographique en configuration glace au service de la communauté scientifique française dans les océans Pacifique et Austral.

Ce nouveau navire sera baptisé Michel Rocard en hommage à l’ancien premier ministre, premier ambassadeur des pôles arctiques et antarctiques en 2009, et initiateur des négociations qui ont abouti au protocole de Madrid conférant le statut protégé de l’Antarctique. Il sera mis à disposition de la communauté scientifique française dans le Pacifique Ouest et dans l’océan Austral.

De mars à novembre, il sera basé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie et pourra opérer les campagnes actuellement effectuées par l’Antéa dans le Pacifique Ouest, de la Papouasie Nouvelle-Guinée à la Polynésie française. Ces campagnes portent notamment sur l’impact du changement climatique sur les écosystèmes tropicaux, des micro-plastiques sur les coraux, et sur l’évolution des atolls et des lagons.

Fin novembre, ce navire rejoindra Hobart en Australie (comme L’Astrolabe) pour se rendre durant l’été austral, de décembre à février, en mer de d’Urville (bordant la Terre Adélie, entre 136 et 142°E) et y opérer des campagnes scientifiques pour étudier notamment la circulation méridienne de retournement de l'Antarctique, la biodiversité de l’océan Austral ou encore les rétroactions entre océan et cryosphère. Ce partage permettra ainsi de répondre aux besoins spécifiques des communautés scientifiques des deux zones géographiques.

Ce navire, de 65 à 70 mètres de long, sera capable d’accueillir une vingtaine de scientifiques et de déployer des engins sous-marins moyens fonds comme le robot téléopéré (ROV) Ariane ou le robot autonome Ulyx. Conçu pour résister à la glace, il pourra travailler en zone côtière comme en haute mer. Les spécifications techniques du navire seront précisées en concertation avec les communautés scientifiques utilisatrices, en vue d’une mise en concurrence pour un marché public à l’horizon de la fin de l'année 2024.

A propos de la Flotte océanographique française opérée par l'Ifremer

La Flotte océanographique française sillonne les mers du monde pour mieux connaître et protéger l’océan, des abysses jusqu’à l’interaction océan-atmosphère. Elle contribue à répondre aux grands enjeux actuels en sciences et technologies marines. Dotée de dix-sept navires et de six engins sous-marins, cette infrastructure de recherche (IR*) sert les intérêts de la communauté scientifique française et européenne et contribue à l’excellence de la recherche fondamentale et appliquée. Elle répond à des besoins de surveillance et à des missions de service public pour le compte de l’État, et ses équipes sont sollicitées dans le cadre de partenariats avec les entreprises. La Flotte océanographique française opérée par l’Ifremer est l’une des trois plus grandes flottes scientifiques en Europe.