Le site expérimental d’Argenton

Argenton
Infrastructures pour les ressources vivantes
Le site d’Argenton est dédié à l’expérimentation sur les mollusques bivalves marins, en conditions contrôlées. Il se démarque par une qualité d’eau exceptionnelle et l’absence de site conchylicoles ou d’autres activités humaines à proximité, ce qui permet d’éviter toute influence sur les expérimentations. Les recherches sont centrées sur les effets du changement global. Le site accueille des expérimentations réalisées en collaboration avec d’autres chercheurs universitaires et du CNRS.
Vue aérienne de la station d'Argenton située en face de la mer

15 000 L

d’eau de mer

10

salles d’expérimentation dédiées aux bivalves

1 200 L

par jour de microalgues produites pour nourrir les animaux

Applications

Étudier l’huître creuse en tant que modèle biologique

Les études portent principalement sur l'huître creuse, utilisée comme modèle d’étude. En effet, les procédures d'élevage de l’huître sont maîtrisées et son génome est séquencé. Son étude permet donc de mettre en évidence des mécanismes transposables à d’autres organismes à la biologie moins bien connue. De plus, c’est le principal mollusque produit en France : les résultats des recherches ont un intérêt majeur pour la filière ostréicole. L’huître creuse est une « sentinelle de l’environnement », qui permet de rendre compte des changements de son environnement proche.

Comprendre l’effet des changements globaux sur les bivalves

Que se passe-t-il si la température et l’acidité augmentent et que l’oxygène dissous dans l’eau diminue ? Le site d’Argenton accueille chaque année une vingtaine d’expérimentations « multistress », élaborées sur la base des scénarios du GIEC. Elles visent à observer les conséquences des changements à venir sur lhuître creuse et ses mécanismes physiologiques d’adaptation. D’autres études portent sur l’huître plate, la coquille St Jacques, la palourde et l’ormeau.

Étudier les bivalves en conditions contrôlées

Le site permet de travailler en « environnement contrôlé » (température, pH, salinité, nourriture disponible), pour simplifier la complexité du milieu naturel en intégrant plusieurs facteurs à la fois. Le site est équipé d’un banc d’écophysiologie qui permet de mesurer la respiration et l’assimilation des aliments. Les équipes peuvent ainsi tester des hypothèses établies en milieu naturel et fournir des résultats utiles notamment à la modélisation numérique. Les scientifiques d’Argenton produisent aussi des “huîtres de référence” pour la communauté scientifique française. Elles sont produites selon un protocole standardisé pour favoriser les inter-comparaisons en limitant les biais. 

Personne accroupie devant une étagère avec des ballons contenant des microalgues

Les microalgues, une nourriture produite sur place

Le site d’Argenton dispose d’une « souchothèque » de 40 espèces et souches de microalgues. Celles-ci sont cultivées pour nourrir les huîtres en expérimentation, à Argenton ou sur d’autres sites expérimentaux. Deux “coulter counter”, ou compteurs de particules, dénombrent finement la quantité d’algues distribuée.   

Hugo Koechlin, ingénieur en zootechnie animale et responsable de la station d'Argenton à l'Ifremer. Station Ifremer d'Argenton, 2022.
Hugo Koechlin
Ifremer | Ingénieur en zootechnie animale et responsable de la station d'Argenton
L’accès à une eau de qualité et en quantité suffisante,  permet de sécuriser les élevages de mollusques bivalves, notamment pour la reproduction et l’élevage larvaire.
Contact
José Luis Zambonino
Directeur de Recherches, Ifremer
jose.luis.zambonino.infante@ifremer.fr 02 98 22 40 90

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